07/12/2022

Sonder les eaux dans la vallée du Molenbeek

Le mercredi 7 décembre, une petite équipe composée de trois personnes (Alan, Dom, Tim) s’est lancée dans une aventure inédite en Région de Bruxelles-Capitale (RBC): aller sonder la qualité des eaux tout le long des pièces et cours d’eau de la vallée du Molenbeek.

L’idée première est de collecter des données physiques et chimiques de l’eau et permettre de mieux d’en connaître la qualité. En collectant des données sur les différents sites  aquatiques dans un même bassin versant, l’on pourra aussi mieux connaître leurs interdépendances et modéliser les problématiques. Nous reviendrons sur cet aspect dans de futurs articles.

L’appareil utilisé pour collecter les données est très perfectionné, il s’agit d’une sonde bourrée d’électronique formée d’un long tube muni en son extrémité de plusieurs capteurs qui peuvent recueillir des informations suivant différents types de paramètres physiques et chimiques, tels que: l’acidité, la turbidité, la conductivité, la température, le taux de nitrate sous diverses formes, etc. Ces données enregistrées sont géolocalisées par une connexion satellitaire.

Mais, outre l’apport de données scientifiques, cette aventure avait pour objectif de tester des aspects plus logistiques voire économiques du monitoring utilisant cet outil perfectionné: quel temps cela prend-il d’aller rechercher ces données dans les pièces et courant d’eau ? Il s’agit aussi d’éprouver le parcours, afin qu’il soit le plus aisé, permettant le plus de captures de données pour le moins de kilomètres parcouru, le moins de pentes gravies, donc le plus d’économie de moyens possibles, voire le plus d’agrément possible. Sera éprouvée sa reproductibilité.

Nous avons décidé de commencer l’expérimentation par la vallée du Molenbeek dont l’approche est aisée à partir du site de Tours et Taxis où se trouve Bruxelles Environnement. Il s’agit de remonter tout doucement la vallée le plus possible par son “talweg”, c’est-à-dire, la ligne de pente la plus douce qui correspond à la ligne de récolte des eaux où l’on va rencontrer le plus grand nombre de pièces d’eau. C’est en outre (et sans doute pas par hasard) plus ou moins sur cette ligne que se situe la jolie Voie verte que nous emprunterons… Chemin donc idéal pour toutes ces raisons.

Itinéraire suivi à vélo

Ainsi sera aussi éprouvée l’accessibilité des différentes pièces ou cours d’eau, que ce soit soit de manière physique (qualité des berges, praticabilité des chemins d’accès, etc.)  ou que ce soit en termes d’autorisations (enceinte d’une école, ou d’un terrain privé, droit d’y accéder…).

Ce qui est également testé c’est le temps que prend la collecte de ces données. Le parti que nous avons pris est d’utiliser le vélo pour des raisons d’écologie et de coût, mais aussi d’accessibilité. Dans le cadre de ce test nous avons en outre utilisé une voiture pour faire un comparatif. Nous l’avons vite abandonnée, elle est en retard sur tous les sites.

En 3h40 d’une belle journée de début d’hiver (température de 4 à 6° C), par temps sec, sans vent et avec une belle lumière rasante,  nous avons parcouru une douzaine de kilomètres, collecté une vingtaine de “lignes de données”, sur 13 localisations différentes. Nous ne discuterons pas du résultat de ces données ici, nous le ferons dans un article ultérieur.

Cette campagne va faire le test sur plusieurs parcours en RBC dans les semaines à venir afin de projeter ce que pourrait représenter ces mesures manuelles sur l’ensemble de la RBC, en termes de  logistique, de difficultés diverses et surtout en termes de temps pris et donc aussi de coût si l’on devait financer le temps de travail. A moins que ce ne soit considéré comme du temps bénévole si cela devait s’avérer impayable. Dès lors, comment répartir ce temps d’action s’il devait être le fruit d’un engagement citoyen, comment le rendre le plus aisé possible et agréable tout en répondant aux nécessités du monitoring? C’est donc à tester et nous en reparlerons.

Tim et Dom

Pour en savoir plus, voici les notes prises au cours de cette campagne de mesures.

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Le projet Smartwater bénéficie d’une subvention régionale dans le cadre du programme de recherche Co-Create développé par Innoviris. L’action Co-Create 2017-2020 vise à soutenir des projets qui favorisent la participation, la résilience urbaine et l’innovation sociale en Région de Bruxelles-Capitale.